Contexte : Temps de pause. Un participant évoque les traumatismes et douleurs qui semblent retenir le développement des histoires individuelles et collectives. Il observe le besoin d’un retour sur ces difficultés pour pouvoir avancer. Il demande un éclairage de l’Esprit universel sur ce sujet.
Adrien : L’image que j’ai c’est une piste audio, on voit les variations d’intensité sonore, et je vois que l’attention est fixée sur une variation en particulier. Elle est encadrée.
L’Esprit universel dit : Il y a deux façons de voir cet encadrement d’un aspect de la vie. Le premier, c’est de considérer toute l’attention, toute l’énergie, une énergie qui vient de l’amour, que vous mettez à circonscrire un évènement, à lui bâtir des autels, à lui réciter des mantras, à mâcher et remâcher ce qu’il est, de façon à ressentir plus finement ce qu’il est pour vous.
Adrien : Là l’image que j’ai c’est celle d’un chewing-gum qui est mâché très très longtemps.
L’Esprit universel dit : Cela demande énormément d’investissement de cette énergie, pour ne pas se lasser du goût d’un événement. Cette ingéniosité, cette créativité, fait partie de vos capacités en tant qu’humain. Vous pouvez choisir n’importe quel événement de votre vie, ou n’importe quel événement de la vie du collectif d’humains qui peuple la terre, et vous concentrer dessus, et le remâcher. Mais chaque fois, c’est pour expérimenter qui vous êtes en rapport à cet évènement. C’est pour goûter aux émotions que cet événement stimule en vous.
Cette dimension de curiosité, de recherche attentive, est à honorer en vous.
Il y a une autre manière de voir cet encadrement d’un événement sur la ligne de temps.
Adrien : Là je ressens comme une sorte d’écrasement au niveau du corps.
L’Esprit universel dit : Il est de coutume pour vous de choisir un événement à l’exclusion de tous les autres, comme une vengeance contre la richesse de la vie, comme une façon de dire que vous ne goûterez qu’à cela, que le reste est insignifiant.
Le message que cela envoie, est que vous voulez vous arrêter là, que vous ne voulez plus jouer, que vous ne voulez plus être vivant. Que vous êtes fatigué, désinspiré. C’est une façon de bouder la vie.
Comment réconcilier ces deux visions ? Comme je l’ai fait.
D’abord, honorez la partie de vous qui est capable de cette attention. Qui est capable de rendre sacré n’importe quel événement, n’importe quel souvenir. Puis regardez si votre cœur demande d’autres expériences. Si votre cœur demande de bâtir d’autres autels. C’est comme si vous ouvriez la porte de votre maison. Êtes-vous prêts à accueillir ? Accueillir l’inconnu comme vous accueilleriez des étrangers dans votre maison. Êtes-vous prêt à cette ouverture ?
Si oui, alors honorez d’un regard les autels que vous avez déjà bâtis, puis détournez-vous-en afin de porter votre énergie, votre attention, à de nouvelles expériences, à de nouveaux moments. Il y a plus.
Et lorsque vous regardez quelqu’un qui fait le choix de maintenir son attention sur un autel passé, honorez sa capacité d’attention, comme je l’ai fait avec vous. Et dites-lui secrètement, dites-lui en votre cœur :
Il y a plus.
Je t’aime.
Il y a plus.