Contexte : Beaucoup connaissent en ce moment une phase d’ajustements intérieurs. Cette phase leur donne la sensation qu’il ne se passe rien, que tout est à l’arrêt. Il s’agit pourtant d’une phase essentielle du cheminement vers l’équilibre.
Adrien : Je vois l’image du bateau de Paris, avec l’inscription « fluctuat nec mergitur », ça va parler d’équilibre.
L’Esprit universel dit : Lorsque vous tentez d’atteindre l’équilibre, la phase des grands ajustements est bien plus courte que la phase des ajustements les plus subtils. Il se peut que vous soyez conduits à opérer de grands changements dans vos vies, et que, dans votre contexte ordinaire, beaucoup de choses changent. Pour autant, l’équilibre n’est pas encore atteint. Viennent ensuite de nombreux ajustements, plus discrets, plus intérieurs.
Ces ajustements prennent du temps, un temps qui peut vous sembler long. Pourtant ce temps est nécessaire pour que vous soyez dans un état d’équilibre.
L’état d’équilibre est atteint dans le but de bénéficier d’une rampe de lancement, d’un point d’appui pour effectuer la prochaine transition. De la même manière que vous marchez, chaque appui que vous prenez prépare le prochain appui, prépare donc le prochain déséquilibre en vue d’un nouvel équilibre trouvé dans un nouvel état ou un nouveau lieu.
Pendant cette marche, cette évolution, votre esprit est focalisé sur la recherche de l’équilibre. Le mouvement est impulsé par la vie elle-même, il ne dépend pas de vous. Votre seule préoccupation est de trouver à vous équilibrer afin de vous approprier ce mouvement de la vie.
C’est comme si à chaque point d’appui trouvé, à chaque équilibre trouvé, vous faisiez de la vie, de son mouvement qu’elle vous donne, le vôtre. C’est comme si vous la reconnaissiez, comme si vous l’épousiez. À ce moment, vous êtes en harmonie avec elle, vous vous reconnaissez en elle, et cette reconnaissance vous donne la confiance, l’assurance, pour accepter le prochain déséquilibre qu’elle vous imposera.
Ce qui se passe ainsi lorsque vous cherchez l’équilibre, c’est chaque fois la création de nouvelles alliances avec la vie. Vous vous mettez à table avec elle, et vous vous mettez d’accord. Les discussions pour vous mettre d’accord avec elle sont les phases d’ajustement.
À force de vous mettre à table avec la vie, à force de discussions et d’accords, vous développez ce que vous appelez, ce qu’on appelle, la « confiance en la vie ». Une relation saine et épanouie avec elle. Cette confiance en la vie vous amène la sensation que celle-ci vous porte. Vous parvenez à être suffisamment détendu pour vous laisser mouvoir par elle, comme une feuille au vent.
Tout s’allège alors pour vous. Vous observez alors que les ajustements se font en vous sans que cela demande un réel effort de votre part. Vous vous observez vous ajuster. Ce n’est plus vous face à la vie, mais vous avec la vie.
Observez comment vous vivez les ajustements qui vous sont proposés en ce moment. Vous sentez-vous en confiance ?
Peut-être est-il le moment de vous rappeler tous les ajustements que vous avez connus avant, toutes les fois où vous vous êtes mis à table avec la vie, et où celle-ci vous a accompagné vers l’équilibre. Rappelez-vous de cette relation que vous avez développée avec elle. Rappelez-vous de toutes les bonnes surprises que vous avez eu, quand vous vous êtes détendu assez pour vous laisser porter.
Partout où vous sentez que cette détente n’est pas là, qu’il y a contraction en vous face aux adaptations qui vous sont demandées, choisissez le lâcher-prise, et dites-vous : « Je choisis la confiance en la vie, je reconnais qu’elle me porte avec attention, bienveillance, et je suis heureux qu’elle me conduise à mon prochain point d’équilibre. Je lui prends la main, je souris, et je vis. »
Ainsi, avancez d’un pas léger, car vous êtes soutenu. Laissez-vous porter.