Contexte : Lorène ne décolère pas d’une discussion qu’elle a eue avec Adrien. Elle se sent humiliée d’avoir eu tort et s’en veut de son manque de sagesse. Afin de trouver l’apaisement Adrien et Lorène demandent l’accompagnement de l’Esprit universel.
Adrien : L’image qui m’est donnée est celle d’un péron formé de deux arcs d’escaliers, qui se rejoignent au niveau de la porte qui est en haut. Il y a l’idée qu’en montant le péron, chacun empruntant un des deux escaliers, on peut se bloquer si on décide de rentrer tous les deux par la porte en même temps, donc il est proposé qu’on se laisse passer l’un devant l’autre.
L’Esprit universel dit : Il est encore question d’honneur. De l’honneur que vous devez vous rendre l’un à l’autre. Vous ne pouvez pas espérer passer la porte chargés comme vous l’êtes de tous vos apparats.
Adrien : Là l’image que j’ai c’est une reine avec une robe bouffante, avec plein de bijoux, et déjà elle-même elle a du mal à passer par la porte. J’ai l’impression que ce message te concerne, Lorène, plus que moi.
L’Esprit universel dit : Une simplification est nécessaire. Lorène tu n’as pas besoin de tout ce fatras. Tu n’as pas besoin de t’y accrocher comme si ta survie en dépendait. Tu n’as pas besoin de t’accrocher à ta « justesse d’esprit », à ta « qualité d’âme », à ton idéal de toi, en vue d’échapper à la haine de toi que tu connais maintenant. Cette stratégie ne peut plus fonctionner.
Oui tu peux faire preuve de grossièreté et d’ignorance. Peux-tu t’aimer quand-même ? Oui tu rechignes à faire les exercices les plus élémentaires pour apaiser ton esprit. Peux-tu t’accompagner avec sollicitude ?
Tu n’es pas aussi sage que tu penses l’être. Peux-tu l’accepter sans humiliation ? C’est un simple fait. Et à partir de cette base de lucidité tu peux te mettre en marche.
Ce qui te fait souffrir aujourd’hui c’est l’écart entre tes aspirations et où tu en es sur le chemin. Tu tentes de jeter un pont entre les deux, de te faire croire que tu es plus proche de la réalisation de tes aspirations que tu ne l’es en réalité, et cet écartelement te torture.
Renonces-y, et ne te sens pas humiliée par cela. Car l’humiliation est l’autre face de l’orgueil. Chaque fois que tu ressens de l’humiliation, tu peux être sûre que tu as été orgueilleuse, et que ce que tu as voulu te faire croire n’est pas vrai.
Tu n’as pas besoin de te gonfler d’orgueil pour être tout à fait digne. La place que tu occupes maintenant est parfaite pour ce qu’elle te permet d’apprendre et d’enseigner. Cette perfection doit être reconnue par toi pour être pleinement agissante dans ta vie.
Humilité, lucidité, et apaisement, voilà le baume dont tu as besoin pour adoucir ton cœur. Pour le réparer.
Je ne te propose pas de me poser des questions, car tu sais maintenant quoi faire. Tout a été dit.
Adrien : Je demande s’il y a quelque chose pour moi ?
L’Esprit universel dit : Il serait bon pour toi que tu profites du travail que Lorène a à faire sur son orgueil, pour travailler sur le tien. Prends part à ce processus, non pas à l’épicentre, mais à la périphérie. Reste auprès de Lorène silencieusement, et observe comment elle évolue, afin que cette évolution puisse être reflétée dans ton propre cœur. Vous deux pouvez être transformés par ce processus. Mais vos rôles sont différents. Car Lorène s’occupe de grands ajustements, et toi d’ajustements plus subtiles. Et c’est bien ainsi.
Vous êtes aimés et parfaitement dignes de notre confiance. Allez en paix.