Contexte : À la suite de la guidance communiquée à Isabelle *, qui l’encourageait à demander plus que ce que ses moyens actuels l’autorisaient à demander, Lorène demande des précisions sur le fonctionnement du désir. Est-il juste de s’accrocher à un désir que quelque chose arrive, ou vaut-il mieux renoncer à ses désir au profit des désirs de notre grand Soi ?
Adrien : Je vois une pioche de mineur. Elle a un bout à section carrée comme un marteau, et un bout pointu. Et je vois deux manières d’attaquer la roche. L’une qui écrase la roche, et l’autre qui pique la roche et qui l’enlève. Je sens que l’attaque de roche avec le bout carré fait beaucoup de bruit pour pas grand-chose. La pointe de pioche est efficace à retirer de la roche.
L’Esprit universel dit : Celui qui veut avancer dans son travail de mineur, celui qui veut chercher le minerai, la matière précieuse, l’or, doit bien connaître son instrument. Chaque partie de la pioche qui vous a été décrite a une utilité. Il ne viendrait pas à l’idée du mineur de taper sur la roche avec le bout carré dans l’espoir de la fendre. Le bout carré sert à planter des clous. Il sert également au travail plus fin de burinage.
La signification de cette métaphore est la suivante. La pointe de la pioche est votre désir ardent. Ce désir n’est pas un désir pour une forme. Il est celui de vous expérimenter afin de vous reconnaître, d’exprimer qui vous êtes afin de vous reconnaître, et, en vous reconnaissant, reconnaître la lumière : la Source d’où vous venez, et sa présence en vous.
Ce désir ardent ne vous lâche pas. Il brûle en vous d’un feu continu. Mais il n’est pas toujours reconnu. Ce que vous avez plus de facilité à reconnaître, est le bout carré. Celui qui sert au travail de burin. Celui qui sert à sculpter les détails de votre expérience. Ce sont vos désirs passagers.
Le travail de burin demande de nombreux coups pour sculpter des détails de votre expérience. Alors que le travail à la pointe dessine à grands traits le cadre de celle-ci. Les coups de pioche sont moins hésitants que les coups de burin. Vous éprouvez de la certitude lors des coups de pioche ; de l’hésitation, du repentir, dans les coups de burin. Ce sont les deux niveaux du désir.
Lorsque vous donnez vos coups de burin, vous avez toujours en tête une image de ce à quoi vous voulez que votre vie ressemble, de l’expérience que vous voulez avoir.
Entre deux coups de burin, cette expérience peut changer, votre désir peut prendre une nouvelle forme. Mais chaque fois ce désir a une forme, qu’elle soit assumée ou non.
Lorsque vous demandez à votre grand Soi, votre être véritable, votre être spirituel, ce qu’il veut, en mettant de côté ce que votre petit moi veut, vous placez votre attention sur les grands coups de pioche. Mais cela n’empêche pas votre petit moi de continuer ses coups de burin.
Pour être en paix avec la nature à deux niveaux du désir, faites honneur aux désirs fluctuants et peu informés du petit moi, qui fait ce qu’il peut avec le plan qu’il a, tout en restant conscients que votre grand Soi canalise la majeure partie de l’énergie servant à la réalisation de vos désirs. C’est une question d’échelle.
Lorène : Est-ce que cela signifie que si le petit moi a un désir qui ne serait pas forcément aligné avec le désir du grand Soi, est-ce que finalement ça ne nous bloque pas dans notre avancée, et le grand Soi continue ce qu’il a à faire parce qu’il a « le plus de parts dans l’entreprise » ?
L’Esprit universel dit : Oui c’est ça. Si le désir du petit moi est trop éloigné du désir du grand Soi, ce désir ne verra pas sa réalisation, à moins d’une déconnexion avec le grand Soi. Déconnexion qui se fera sentir comme un vide profond dans le cœur.
Tous les désirs du petit moi qui s’approchent du désir fondamental du grand Soi, peuvent trouver leur réalisation. Ces désirs gagneront en précision à mesure que la volonté du grand Soi s’exprimera dans la matière.
Les nouvelles perspectives ouvertes par les grands coups de pioche, ouvriront de nouvelles possibilités à l’expression des désirs du petit moi, qui s’ajusteront en conséquence.
- Cf. la guidance : Vivre au-dessus de ses moyens