Contexte : Lucie s’inquiète d’être submergée de travail lors de son retour chez elle, et de ne plus avoir assez de temps pour cultiver sa vie intérieure.
Adrien : Là ce que j’ai ressenti, c’est une descente dans mon centre, au niveau du ventre, et j’ai l’impression d’être « encordé » à plein de personnes, on est reliés par l’intérieur des ventres.
Et cette façon d’être relié, je sens que ça m’empêche d’avancer avec mes jambes, j’ai l’impression d’être un peu en suspension, je n’ai pas trop le choix, je ne peux pas me désolidariser de cette cordée. Je ne peux même pas tirer pour que la corde se tende dans une direction qui me plairait.
Et je sens qu’une solution d’apaisement, c’est de retirer mes jambes, je me mets en lotus, mes jambes ne touchent plus le sol, et d’accepter d’être conduit par cette cordée, comme dans un train, un manège. Et là ça commence à être sympa.
L’Esprit universel dit : Il est de ces moment où ce que l’on craint qu’il arrive est notre plus grande chance. Les situations qui vous sont apportées dans votre vie peuvent ne pas vous sembler spirituelles, ou même prendre soin de l’esprit que vous êtes. Vous voudriez faire preuve de douceur envers vous.
Mais parfois vous avez la possibilité, dans ces expériences, comme c’est le cas ici, d’expérimenter la connexion, d’être liés aux autres. De sentir que vous appartenez à un groupe.
Le point d’intérêt dans ces expériences, n’est pas tant pour vous de trouver votre rythme, que d’explorer votre capacité à rester connectés. À accueillir cette connexion.
Adrien : Là ce que je vois dans cette cordée, c’est comme des panneaux « interdit » qui pourraient bloquer la connexion entre les ventres, puis là les panneaux sautent, et je sens de l’énergie qui vient dans mon ventre.
L’Esprit universel dit : Je ne parle pas de connexion globale, comme vous pourriez l’expérimenter lors d’une prière collective. Je ne parle pas de communion. Je parle de ce qui se passe aux frontières de votre être incarné, où vous pouvez sentir l’autre tirer vers lui, vous pousser, à ces endroits où vous sentez du lien.
C’est ici que vous pouvez développer une sagesse, qui consiste à épouser les mouvements de l’autre. Car il ne sert à rien de crier sur un bébé qui pleure. Simplement poser votre main pour apaiser, pour accompagner, acquérir cette souplesse quant à votre identité.
Par identité, je fais référence à celle dont je parlais à Florian*. Votre identité peut-elle s’adapter au contexte qui vous est proposé, afin que celle-ci soit au service de l’amour, de la connexion, et non vos relations au service de votre identité ? Il y a beaucoup à explorer de ce côté là.
Tout le temps où cette question des frontières se pose pour toi, est un temps de découverte et d’apprentissage, sur ta capacité à adapter ton identité au contenu d’amour qu’elle sert.
La situation changera d’elle-même lorsque l’apprentissage ne sera plus celui-là.
Adrien : Là j’ai l’image d’un de mes enseignants, qui dit “Is it great, or what ?”
* Cf. la guidance adressée à Florian : « Prendre forme »