Contexte : Renaud jongle avec différents objectifs, tous aussi nobles les uns que les autres. Sa situation est très complexe, et il lui semble difficile de s’en démêler.
Adrien : Quand je pense à ta situation, je ressens de la douleur dans la colonne vertébrale, tout du long mais surtout entre les omoplates, ça monte vers le cou, un peu comme si j’étais tiré de part et d’autre au niveau de chaque vertèbre. Et je ressens aussi une angoisse, une sorte de mal de ventre, il y a une inquiétude. Y a ce « c’est compliqué » qui revient. Et ce que je ressens, c’est que la douleur dans le dos et la contraction dans le ventre m’empêchent vraiment d’accéder au cœur, ça crée comme une barrière autour, et pourtant je sens que le vrai désir c’est la connexion.
L’Esprit universel dit : Tu ne peux pas tout gérer. Tu ne peux pas prendre sur toi la responsabilité de ta connexion à la nature. Tu ne peux pas prendre sur toi la responsabilité d’être l’humain que tu voudrais être. Tu ne peux pas satisfaire tous tes idéaux, et tu ne peux pas satisfaire ceux des autres.
Il y a un autre chemin. Un chemin où tu reconnais que tu n’es pas tout seul. Un chemin où tu reconnais l’esprit éternel qui vit en toi. Qui veille sur toi. Et qui es toi.
Ce monde exerce une force d’attraction terrible pour qui est occupé à le sauver. Mais ce monde n’a pas besoin d’être sauvé. Toi si.
C’est ton esprit qui sait qu’il est en danger, et qui projette son danger sur le monde. La peur qui est ressentie par ton esprit est celle d’avoir perdu connexion avec l’amour qui est ta demeure. Reviens chez toi, et laisse le monde libre de tes projections. Rien ne souffre, qui ne souffre dans ton esprit. Rien ne pleure, qui ne pleure en ton cœur.
Accueille ces pleurs. Accueille cette tristesse en toi, car c’est la tienne. Mais refuse de la voir à l’extérieur de toi. Car ton inquiétude te prive de qui tu es. Elle rend réelle la déconnexion avec l’amour que tu es.
La seule chose que tu aies à faire, est de renoncer à conduire ta barque. Renonce, car tu ne sais pas où tu vas. Renonce, car le monde que tu vois est faux. Car ce sont tes yeux qui le perçoivent. Et tes yeux sont pleins de larmes.
Ravale tes larmes, et laisse-moi les prendre pour toi. Laisse-moi sécher tes yeux et réchauffer ton coeur. Donne-moi les rênes de ta vie, car je sais où tu désires aller, et je connais le chemin.
Garde seulement en tête ce que tu veux véritablement. Retrouver l’intimité de la connexion que tu as toujours eue avec l’esprit que tu es. Te reconnaître esprit. Et être libre du monde.