Contexte : Mélissa demande à l’Esprit universel ce qu’il lui faudrait pour vivre une vie pleine et épanouie.
Adrien : Je vois un arc boutant, une ogive de pilier d’église. À la pointe de l’arc boutant il y a un cercle qui comprend une succession de cercles à l’intérieur, s’accrochant sur le haut de chaque cercle précédant. Il y a l’idée d’intrication, de forme principale et secondaire, une organisation. Il y a aussi l’idée d’une succession de ces formes. Et puis je vois une tortue donc il y a aussi l’idée d’une forme de lenteur, de patience. Avec la tortue il y a aussi la chanson de la famille tortue qu’on n’a jamais vu courir après les rats. La tortue principale c’est toi, la tortue secondaire c’est ta fille. Il y a un questionnement par rapport au vide qui suit, au fait qu’il n’y ait pas plus. Il y a un questionnement par rapport à l’idéal de famille. Comme si la tortue principale, toi, tu te retournais et avais du mal à reconnaître une forme complète de la famille. Je sens un désir de l’Esprit de te rassurer par rapport à ça. On va voir ce qu’il dit.
L’Esprit universel dit : La première chose que je voudrais que nous traitions est le sujet de la temporalité. Le temps que prennent les choses.
Adrien : Je vois un sablier et je vois que dans ce sablier il y a des tentatives soit d’arrêter le temps avec les grains de sables qui se figent dans leur chute, soit d’augmenter la taille du sablier – je ne sais pas à quoi ça servirait. Il y a une volonté de distordre le temps.
L’Esprit universel dit : Je comprends que tu voudrais arranger le temps de la manière qui te bénéficierait le mieux – à toi et à ta fille. La difficulté que tu rencontres et que tu rencontreras est que tu n’as aucune idée de ton point de vue limité, de quelle serait la meilleure disposition du temps. Et toutes les formes de répartition du temps que tu imagines rendent de plus en plus visible les limites du cadre temporel dans lequel tu évolues.
Ici il te faut de l’aide. Il faut que quelque chose s’occupe du temps pour toi, quelque chose qui aurait une vision panoramique sur le temps.
Pour accéder à cette chose-là il est bon que tu prennes fréquemment des temps de pause, des temps d’éternité pendant lesquels, assise, tu fermes les yeux et tu remets tout contrôle du temps entre les mains de l’Univers. Ces temps d’éternité seront le moyen pour toi d’accéder à une autre vision du temps qui fait fi des limites que ta gestion lui a imposé.
Le temps est malléable, mais modelé par toi il se fait de plus en plus rigide. Pour le rendre mou comme de l’argile humide, ces temps d’éternité sont nécessaires.
Chaque fois que tu as besoin de temps, prends un temps d’éternité. Cela ne peut te prendre que 5 minutes, mais pendant ces 5 minutes tu me confies la gestion du temps et je m’occupe de donner au temps la forme la plus idéale pour toi et pour ta fille.
Il peut t’être utile pour commencer de t’imaginer rejoindre cet espace de calme que tu as imaginé devant cette rivière dans cette prairie de coquelicot, avec le chant des oiseaux et l’air frais que tu respires. C’est un moment d’éternité. *Là je sens que tout ralentit en moi quand j’imagine être dans cet instant.*
La deuxième chose que je voudrais aborder avec toi est l’utilisation que tu fais de tes relations.
Il est important que tu fixes le but de tes relations en amont. Afin que ce ne soient pas tes relations qui décident pour toi de là où tu aimerais aller, de ce que tu voudrais développer, mais bien ton désir, ton intention, qui donne le la.
Tu pourrais perdre beaucoup de temps à juger de la qualité des relations qui te sont apportées alors que ces dernières ne répondent à aucune demande sinon celle d’être accompagnée.
Il y a en toi une tolérance non questionnée qui te pousse à accueillir n’importe quoi que l’autre apporte. Tu vois cela comme de la générosité, de l’ouverture d’esprit et de la patience, mais tu pourrais demander plus que cela.
Tu as le droit de choisir ce que tu voudrais vivre comme relations et le but à quoi elles servent.
Le fait que tu ne fixes pas de but à tes relations t’amène une variété d’expériences qui ne dessinent pas une véritable voie d’apprentissage. Tu « papillonnes », comme on dit. Et il est connu que les papillons sont attirés par la lumière peu importe ce que cette lumière veut dire pour eux. Ils y vont sans conscience.
Si tu te mets au clair sur le type de relation que tu souhaites vivre, sur ce que tu voudrais que cette relation t’apporte pour ta croissance, pour ton bien-être et pour l’élévation de ton âme, tu pourras porter cette intention droit devant et n’accueillir que ce qui vibre avec cette intention.
Tu as le droit de dire non. Et tu as le droit de poser ce que tu désires véritablement. C’est ton droit et tu l’exerces pour le bien de tous. Ne pas l’exercer reviendrait à refuser d’évoluer et, alors que tu refuses d’évoluer, tu n’encourages personne à grandir.
Prends donc cette responsabilité de décider pour toi-même de ce que tu voudrais vivre.
Il y a un autre élément qu’il serait bon que tu aies en conscience. C’est que cette absence de choix de ta part déguise une peur de ce que cette évolution t’amènerait comme challenge.
Ton désir de stabilité se concentre beaucoup sur la forme que prend ta vie, et tu désires voir advenir certains événements qui poseraient les jalons d’une stabilité intérieure. Mais ne croit pas que ces événements le feront.
Pour aller vers cette stabilité tu devras ralentir suffisamment pour accueillir les transformations intérieures dont aujourd’hui tu as peur.
Cette peur n’est pas justifiée. Cela te fait peur parce que tu ne regardes pas en face ces changements et, ne les regardant pas en face, tu imagines le pire. Or ces changements sont doux et ils s’intégreront parfaitement dans ta vie si tu veux bien les considérer. Ce sont ces changements intérieurs qui t’apporteront cette stabilité, quand bien même les objectifs que tu as en ligne de mire aujourd’hui ne seraient pas tous achevés.
J’entends et j’accueille cette volonté de douceur que tu as pour toi-même car en effet tu as été bien secouée par le passé et les formes que ta vie a prise ont pu sembler, à bien des moments, chaotiques. Simplement, ne crois pas que ton contrôle de la forme de ta vie, de son apparence, te sauvera de tout chaos intérieur.
En réalité c’est ce contrôle-même, motivé par ton désir d’échapper au chaos, qui finira d’installer un chaos plus profond dans ta vie.
[Il m’est précisé qu’il n’y a aucune urgence, tu n’es pas en danger, tu n’es pas sur une voie de chaos du tout, c’est simplement un conseil pour assurer que tu vas dans une voie de lumière].
Tu auras de nombreuses leçons qui te mèneront à accueillir un contrôle différent sur ta vie. Non pas ton contrôle fiévreux d’échapper aux divers chaos que tu as connus par le passé, mais mon contrôle auquel tu accèdes par ton désir de prendre des temps d’éternité, des temps de pause, qui arrangera pour toi le temps et l’espace afin que tous les événements de ta vie concourent à la naissance en toi d’un esprit de sérénité, de plénitude et de tranquille bienveillance.
Tout contrôle que tu exerceras sur la forme de ton expérience selon tes plans sera une entrave au mien, et la sérénité mettra plus de temps à naître dans ton esprit. Mais comprends qu’il n’y a rien de mal et qu’à ce stade, tu aurais bien du mal à relâcher tout contrôle sur ta vie.
C’est pourquoi je te propose des expériences/leçons à ta mesure quotidienne, qui t’amèneront à défaire l’emprise que tu cherches à maintenir sur ton temps et ton espace, et te montreront que tu peux enfin te détendre connaissant que j’ai en mains les rennes de ta vie et que ma vision globale du fil de tes expériences me permet de choisir pour toi les chemins les plus courts vers ta paix d’esprit.
Ce n’est pas le développement de tes compétences, de tes aptitudes, de tes qualités en tant que personne qui t’apporteront la paix et la stabilité mais bien l’accès à ta paix et à ta stabilité intérieures qui t’apporteront le développement nécessaire au bon fonctionnement de ta mission sur terre.
En cela tu peux être apaisée dès maintenant car la paix n’attend pas. Elle est pour toi à chaque instant où tu le décides.