Contexte : Un astrologue a dit un jour à Florian que dans cette période de sa vie il faudrait plutôt aller vite. Au regard de l’immobilisme apparent de ses projets et de l’invitation spirituelle qu’il ressent à ralentir, il interroge l’Esprit universel.
Adrien : Je vois une fleur à quatre pétales. Les quatre pétales sont disposés en X. Je vois les quatre pétales jaunes de cette fleur se séparer et partir dans leur propre direction. Un fois les pétales séparés, la tige se flétrit et disparaît également. Le sol depuis lequel la tige a poussée s’écroule, s’effondre sur lui-même. Et je sens, dans le trou laissé par cet effondrement, quelque chose de l’ordre d’une question. Je sens aussi un bouillonnement créatif dans l’obscurité de ce trou.
Les pétales, elles, voltigent portées par le vent, toujours à peu près à la même hauteur. Ça semble très léger. Elles sont toujours nourries, le soleil est là. Elles ne semblent pas avoir besoin de racines.
Maintenant, je vois une main ouverte vers le ciel qui demande et qui, en demandant, est généreuse. Je sens que sa générosité vient de son ouverture.
L’Esprit universel dit : Malgré les différents embranchements des longues autoroutes que chacun vous empruntez (il m’est donné l’image d’un échangeur), une cohérence demeure, celle d’être portés par le coeur dans une recherche, dans un désir, d’atteindre le centre-coeur vivant de l’expérience humaine.
Chacun à votre manière (j’ai l’impression qu’Il parle de ta fratrie) vous y allez. Même si la cohérence ne semble pas toujours apparente dans vos interactions et dans le rythme que chacun vous donnez à votre existence, la cohérence de fond demeure.
Il s’agit, pour toi Florian, d’accepter ton rythme et de le reconnaître comme une part essentielle de ton action. Ce que tu apportes est d’un autre ordre. Et ce que tu apportes peut ne pas être reconnu par ceux qui ne sont pas prêts à reconnaître la valeur de cette quête pour eux-mêmes. Ils auront l’impression que l’investissement en temps ne vaut pas la chandelle.
Néanmoins, par ton action tu viens en dessous du problème que chacun à votre manière vous tentez de résoudre pour atteindre l’espace d’une nouvelle perspective. Cette perspective a son rythme. Elle voit au-delà du temps. Pour elle, l’accordéon du temps est un jeu, et sa vision est attachée à toujours choisir le chemin le plus court possible. En cela tu vas vite. Tu ne vas pas vite par ta volonté de multiplier les actions, tu défais la roue du temps.
En défaisant la roue du temps, tu défais également les liens relationnels qui y sont attachés. Tes relations se teintent elles-aussi de ton rythme, du rythme de la lumière. Et voilà que tout ce qui ne suit pas disparaît.
*long silence*
C’est ce silence nourrit de lumière qui est ta véritable action. Tu ne fais rien et pourtant tu invites le temps à aller à sa plus grande vitesse.
Adrien : Je fais un petit aparté car je vois – et ce n’est pas « dit » donc je ne peux pas le transmettre comme ce que l’Esprit dit – l’image de toi choisissant de ne pas retenir le temps par une action. Tu en lâche prise et ça permet vraiment au temps d’aller vite. Tu n’es pas un boulet pour le temps tu vois ? Je ne suis pas sûr de le comprendre mais ça résonne en moi.
Florian : C’est effectivement l’état dans lequel je me trouve chaque jour. Et chaque fois je me rappelle comme c’est bon.