Contexte : À force de voir des personnes vivre leur connexion à l’Esprit de façon spectaculaire (médiumnité, clairvoyance, clairaudience, clair-ressenti…), Lorène s’est mis en tête d’avoir ces expériences. Malgré ses efforts, ces expériences ne lui sont pas données. Cela la rend triste, car elle pense qu’elle n’arrivera jamais à expérimenter la dimension spirituelle de son Être. Elle demande à l’Esprit universel ce qui bloque chez elle.
Adrien : Ce que je vois là c’est un navire échoué sur une plage. C’est pas un navire, c’est un petit bateau. Je vois que tu es invitée soit à rester avec ce navire échoué sur cette plage, soit il y a une possibilité qui est de redresser le navire, qui redevient en parfait état de fonctionner, quasi neuf, neuf en fait, avec une belle voile blanche, qui repart, mais dans une autre direction.
L’Esprit universel dit : Ta décision de t’arrêter sur ce rivage est un choix. Tu échoues sur cette île et tu te mets désespérément en tête qu’il n’y a pas autre chose, pas d’autre île à découvrir. Et tu déprimes, et tu te crois prise au piège d’une tragédie, et te voilà à jouer les Cassandre. C’est comme tu veux.
Lorène : Donc il faut effectivement que je me détache de ce désir que j’ai de voir, d’avoir des contacts avec le monde spirituel, etc. ?
L’Esprit universel dit : Tu es toujours en contact avec le monde spirituel. Mais tant que tu utiliseras ces formes particulières de contacts que tu as décidé que tu devrais avoir, pour en réalité te prouver que tu n’es pas en contact avec le monde spirituel, ton chemin sera triste.
Il ne t’est pas demandé de renoncer à ton contact avec l’Esprit. Cela est impossible. Mais je te prie d’arrêter ce procès absurde de réunir autour de toi les preuves de ton absence de connexion, pour avoir gain de cause contre toi-même à te prouver que tu n’es pas qui Tu Es. Ce sont des enfantillages. C’est un caprice.
J’ai de la tendresse pour toi, mais pas pour ce comportement forcené de m’opposer un mur.
Lorène : Qu’est-ce que je peux faire pour sortir de cet état ?
L’Esprit universel dit : Pardonne-toi. Pardonne-toi d’avoir mené cette entreprise ridicule. pardonne-toi de n’en être que là où tu en es. Pardonne-toi de n’avoir que le rôle que tu as.
Il y a de la joie à trouver dans toutes les situations. Mais pour la trouver il faut que tu acceptes ce qui est, ce qui est maintenant, exactement tel que c’est. Non tu n’as pas les captations que tu voudrais avoir. Et alors ? Il y a plein d’autres richesses que tu pourrais découvrir si tu décidais de ne pas seulement regarder ce que tu n’as pas. Là encore c’est un choix, tu as le choix. Devant la dévastation de ton bateau échoué sur l’île, tu peux soit te lamenter, soit pardonner, lâcher prise, et prendre les voiles vers une direction, sans un regard sur ce que tu as laissé. Il n’y a rien là pour toi.
Ta question pourrait être, y aurait-il pour toi un moyen d’être heureuse sans ces captations ? Rappelle-toi de ce que dit le vieux dans Kirikou, quand l’enfant Kirikou se plaint d’être petit. Il lui dit que quand il sera grand il voudra être petit peut-être ? Tu peux prendre ce conseil pour toi-même. Accepte ce qui est maintenant, réjouis-toi de ce qui est maintenant. Tu te réjouiras d’autre chose plus tard. Mais pour toi c’est maintenant qui compte.
Et laisse cette combativité, cette force de ton désir qui devient débilitante. Ce n’est pas en criant plus fort que tu seras entendue. Je sais déjà tout ce qui est bon pour toi. Et tout ce qui est bon pour toi est déjà sur ta route.
C’est ta confiance que je solicite.
Il est temps que tu expérimentes l’humilité dont tu parles. L’humilité bienheureuse. Tu trouveras qu’il y a plus de connexion là, que dans les formes spectaculaires que tu cherchais.