Contexte : Isabelle se reconnaît en tant qu’une personne joyeuse. Elle demande à l’Esprit universel pourquoi, pourtant, elle connaît en ce moment des périodes de tristesse.
Adrien : J’ai deux images. J’ai l’image de deux feux de camp, et un très grand bonhomme qui met ses mains dans les deux feux de camp, ça le fait souffrir mais il le fait quand-même. Je vois aussi un bâton de braise, et la douleur de mettre le doigt dessus.
L’Esprit universel dit : On se fait parfois mal à prendre le taureau par les cornes. Parfois les cornes sont de braise et la douleur est insupportable.
Oui, il peut y avoir de la tristesse quand on fait face à cette violence. On peut ne pas comprendre pourquoi ce taureau nous fonce dessus. Pourquoi c’est nous qui sommes là, dans sa trajectoire. Pourquoi c’est à nous de le prendre en main afin qu’il ne fasse de mal à personne.
C’est toi qui es là, parce que tu as été envoyée pour ça. Parce que tu as cette force là, cette détermination. Parce que tout simplement tu peux le faire.
La tristesse que tu éprouves, c’est la tristesse de tout un chacun. C’est le lot de tristesse du genre humain, qui passe son temps à se descendre, à se faire plus petit qu’il n’est, à avoir peur.
C’est ce taureau que tu prends par les cornes. Et tu prends ce taureau avec toute ton empathie. Et c’est normal qu’en faisant cela, tu prennes un peu de sa tristesse en partage. Tu en prends un peu. Tu ne la prends pas toute. Tu prends ce qu’il est possible pour toi de prendre. Et ce que tu prends de lui, ralentit sa course effrénée. Et comme vous êtes nombreux à vous occuper de ce taureau, chacun prenant un peu de son élan de tristesse, un jour il s’arrête, et pleure ce que lui peut pleurer. À ce moment la lutte est terminée.
Oui tu es quelqu’un de joyeux. Et parce que tu as toute cette joie en toi, tu as accepté de prendre un peu de cette tristesse pour la consoler. Et ce travail se fait en toi.
Et parce que tu partages le sort de l’humanité, parce que tu vis ce destin dans ton corps, la tristesse que tu consoles est toujours un peu aussi la tienne. Un peu.