Contexte : Enrica voit un schéma se profiler à l’horizon : elle s’attend à renoncer au respect d’elle-même par besoin d’affection. Décidée à ne pas tomber dans ce piège, elle demande un conseil à l’Esprit universel à ce sujet.
Adrien : Donc là je suis à ta place Enrica, et je suis en train de regarder la mer. Et je vois des séries de vagues, qui sont des vagues du passé. Il y a trois vagues, trois vagues du passé, qui sont des vagues douloureuses. Il y a une sorte de mélancolie et de fatalisme de voir qu’en fait c’est la nature de la mer que de produire ces vagues.
Et du coup dans la vision que j’ai tu te détournes de ça, mais avec tristesse. Parce qu’en toi il y a une croyance très forte que la mer normalement pourrait t’apporter autre chose que ces vagues. Et c’est comme si elle ne t’avait pas apporté cette chose-là — comme une sorte de trésor des mers — parce que tu n’étais pas là au bon moment. Voilà, tu as loupé un rendez-vous.
L’Esprit universel dit : Dans ces moments où tu te détournes avec tristesse, la joue giflée par une de ces vagues, que tu me regardes avec les larmes aux yeux en demandant pourquoi, j’ai d’abord envie de te prendre dans mes bras et de te consoler. De te rappeler mon amour pour toi. Je veux que ta tristesse cesse, qu’elle s’épuise entre mes bras. Afin que tes yeux, lavés d’illusions, et réchauffés par le rappel de mon amour pour toi, puissent à nouveau regarder sereinement l’océan. Que tu puisses voir le ciel au-dessus de la mer. Le chant des oiseaux. La chaleur du soleil.
Il y a une manière d’approcher la mer qui n’exclut pas tout le reste. Une manière un peu distraite pour les choses de ce monde. Concentrée en toi, en une intense conversation avec moi, avec la vie.
Place cette relation avec la vie au-dessus de tout autre. Cette relation qui ne te quittera jamais. Considère-toi déjà en relation.
Il ne s’agit pas de te murer au sein d’un château fort dont les parois seraient tes centres d’intérêt qui ne sont pas lui. Il s’agit de garder la tête haute, comme un enfant qui discuterait avec le ciel.
Maintiens cette connexion. Maintiens cette connexion.
Ce n’est pas toi que tu abandonnes pour attirer l’autre à toi. C’est ta relation avec moi que tu juges incompatible avec ce que la vie te force à faire. Faut-il que tu abandonnes la vie pour vivre ?
Encore une fois, accroche-toi à moi comme à ton unique stabilité. Ta vie a de la valeur. Et tu veux rester connectée avec elle. Tu veux nourrir cette relation. Être présente pour elle.
Assure-toi que l’espace que tu as préparé pour ton hôte soit toujours accueillant. Si ton espace sait accueillir la vie, il saura accueillir un homme.