Contexte : Lorène s’aperçoit que devant l’exposé de l’effondrement de notre civilisation, comme à l’écoute de témoignages des conditions difficiles dans lesquelles certaines personnes peuvent vivre, elle ne ressent pas la tristesse, la colère ou l’incompréhension, qui seraient logiquement attendues d’elle. Elle éprouve de la joie, et un sentiment de connexion profond à l’autre. Elle se demande si c’est normal, ou si ce n’est pas la conséquence d’une forme subtile de déni. Elle interroge l’Esprit universel à ce sujet.
Adrien : L’image qui m’est venue c’est celle d’un cygne, d’une maman cygne avec ses cygneaux sur le dos. Et donc la maman cygne avec ses petits sur le dos avance très lentement sur un lac, et il y a quelque chose de très maîtrisé, concentré dans sa façon d’avancer. Elle ne regarde pas les cygneaux qui sont sur son dos, mais elle a conscience d’eux. Quelque part elle est concentrée sur eux mais sans les voir. Il y a une différence d’attitude entre celle qui est concentrée sur l’autre, mais sans les voir, et celle qui a un regard vers l’autre, mais un regard distrait, dispersé.
L’Esprit universel dit : Tu es comme la maman cygne, concentrée sur sa tâche, entière dans sa concentration, entière dans le don d’elle-même à ce qu’elle aime, à ceux qu’elle aime. Son attitude est précise, calme, mais sans relâchement de l’attention qu’elle porte. Elle ne se détourne pas de sa mission de protectrice, de guide pour ses cygneaux.
Cette concentration sur son rôle apporte à la maman cygne une vision globale, et la conscience de sa juste place. Agissant depuis cette harmonie, elle ne se laisse pas facilement distraire par la chute d’un ou deux cygneaux. Sans quitter cette harmonie ni son calme, elle vient simplement les récupérer.
Voilà pourquoi lorsqu’une personne témoigne de ses difficultés, tu éprouves non pas un sentiment de peine, comme il pourrait être attendu de toi, mais un sentiment de bien-être, de joie, de certitude. Cela veut simplement dire que tu es alignée, que tu es en concordance avec ta juste place, ce qui te permet de ressentir l’harmonie réelle qui sous-tend toutes les expériences. Et c’est de cette harmonie dont tu témoignes lorsque tu manifestes de la joie, même lorsque quelqu’un te fait le témoignage de sa peine.
Cela revient à l’idée de voir l’autre guéri*. Avoir conscience de la vérité sous les formes, sous les apparences, et témoigner de cela.
Lorène : Est-ce que c’est de ça que Jésus parlait** quand il disait que j’étais autorisée à voir ?
L’Esprit universel dit : Précisément. Voir véritablement consiste à ressentir l’harmonie, le principe qui sous-tend toute chose.
*Référence à la guidance : Apporter de l’aide à une personne en souffrance
**Référence à une guidance non publiée.