Sur la croissance des âmes

Contexte : Après avoir reçu la guidance sur La fonction pour l’âme du handicap et de la maladie, Lorène et Adrien se demandent si la souffrance est la seule voie de croissance de l’âme. Ils se tournent vers l’Esprit universel pour avoir une réponse.

L’Esprit universel dit : Remettons les choses à leur place. La souffrance, la peine, les souffrances, ont un rôle oui, s’ils sont transcendés. En se proposant à l’expérience de l’âme, ils l’incitent à se positionner. À choisir de faire une autre expérience que celle de la souffrance, de l’apitoiement, de la tristesse.

L’âme choisit ce qu’elle veut expérimenter. Elle choisit de faire l’expérience de ce qui ne lui ressemble pas, de l’ombre, alors qu’elle n’est que lumière. Mais c’est toujours pour mieux s’éprouver, pour mieux se ressentir. Et l’âme se réjouit intensément lorsqu’au contact avec une ombre, sa nature s’impose, faisant qu’elle se reconnaît lumière. Elle est comme chaque fois surprise de sa liberté.

Il y a l’idée que lorsque l’ego pleure, votre âme se réjouit. Elle se réjouit de voir que l’ego, les conditions physiques de son incarnation, ne la limitent pas. Que cette limite est illusoire. Il est vrai que pour l’essentiel, l’âme apprend lorsque ses possibilités d’expression sont entravées, lorsqu’elle éprouve une difficulté dans son expérience. Car la difficulté la pousse à affirmer plus fort ce qu’elle est, sa nature.

Mais cela ne fait pas du chemin de croissance un chemin triste et douloureux.

Lorène (d’une petite voix) : Un petit peu quand-même non ?

L’Esprit universel dit : Rappelez-vous de votre vidéo Être heureux en l’Esprit. Chaque fois que l’âme sort victorieuse de la traversée d’une difficulté d’incarnation, elle gagne en assurance, en certitude, en expansion, en profondeur. Elle éprouve au sein de son incarnation de plus en plus de liberté. 

Cette expansion de son sentiment de liberté nourrit en l’individu une confiance, une joie, qui elles aussi gagnent en force, en stabilité. Et le processus de traversée de difficultés est expérimenté de manière de plus en plus légère.

Cela ne veut pas dire que les difficultés sont moins grandes. Cela veut simplement dire que votre confiance en votre capacité à les surmonter vous allège dans cette traversée, et vous la rend plus facile. C’est effectivement une expérience difficile que vous êtes allés chercher en vous incarnant sur Terre.

Lorène : J’arrive à concevoir cela, je vois dans ma propre vie cette libération progressive, et cette joie de transcender des blocages, des souffrances. Là j’ai vu une interview d’une femme qui s’est fait battre et violer par son mari pendant des années, et dont la mère avait déjà succombé aux coups de son propre mari. Comment dire à cette personne-là que le chemin n’est pas triste et douloureux ???

L’Esprit universel dit : Vous ne pouvez pas le lui dire. Vous ne pouvez pas forcer une personne à avoir ce regard sur sa vie.

En revanche, cette personne peut, dans un élan d’espérance, réaliser au sein de ses ténèbres, même aussi sombres que celles que tu viens de décrire, la beauté du miracle de vivre. Cette expérience est une grâce. Elle convainc plus que les mots. Mais vous ne pouvez pas en faire la propagande. Il faut qu’à un moment, cette personne désire du fond du cœur être réveillée du cauchemar qu’elle est en train de faire.

Vous pourrez trouver de nombreux témoignages de ces instants de grâce, qui sont arrivés à des personnes dans des situations terribles. Personne n’aurait pu leur demander d’être heureuses de vivre ces situations. Ç’aurait été grotesque. Mais quelque chose en elles est allé chercher une réponse venant d’une profondeur dont elles n’avaient pas conscience auparavant.

Adrien : Je suis partagé… Je comprends. C’est vrai que c’est pas très New Age comme vision de choses… Est-ce qu’il serait possible de donner un contexte plus large, de pourquoi on fait ça, pourquoi l’âme cherche ce type d’évolution ? Pourquoi ça arrive ? Pourquoi ne pas plutôt rester dans la béatitude de la Source, du Ciel, pourquoi se donner tout ce mal ?

L’Esprit universel dit : La question est faussement posée. Elle part du principe que vous êtes des humains devant souffrir pour leur âme. Ce point de vue là vous empêche d’accéder à une quelconque compréhension.

Partez du point de vue de ce que vous êtes vraiment, c’est à dire un esprit. L’esprit se sachant en sécurité, est bien plus généreux que cela. Il peut s’offrir tous types d’expériences. Il ne se donne pas du mal. Il expérimente.

Adrien : Pourquoi l’esprit choisit-il d’expérimenter par exemple le viol pendant des années et se faire tabasser ?

L’Esprit universel dit : La décision de faire des expériences est collective, elle est partagée par de nombreux esprits. Et avec cette décision, un système a été mis en place, donnant des rôles à chacun de ces esprits.

Certains esprits ont un rôle de veilleur, de protecteur, de guide, d’organisateur, afin que cette expérience se déroule parfaitement.

Les esprits les plus sages sont ceux qui ont connu des expériences terribles qu’ils ont réussi à transcender. Cela les rend capables de compassion avec tous, ils sont riches de toutes ces expériences, ils ont acquis une maîtrise de ces expériences, dont ils font bénéficier ceux qui s’engagent dans des expériences de ce type.

Encore une fois, aucune explication théorique ne pourrait vous faire saisir l’amour qui demeure même dans ce type d’expériences. Seul vivre cette expérience et la transcender vous apporte une compréhension évidente de sa richesse.

Lorène : Dans notre culture il y a beaucoup de projections sur les « méchants ». Par exemple le gars qui a frappé sa femme, les chefs d’états, les nazis… Est-ce qu’on pourrait avoir un regard de l’Esprit universel là-dessus, sur le rôle de ces personnes-là, et aussi sur leur expérience ?

L’Esprit universel dit : Pour que vous puissiez trouver les expériences que vous êtes venus chercher, il faut que tous les rôles soient distribués. Certains prendront le rôle du bourreau, d’autres de la victime, mais bourreau comme victime peuvent, au sein même de leur expérience, connecter à l’amour qu’ils sont. Le bourreau peut se désidentifier de son rôle de bourreau et retrouver sa nature, comme la victime peut se désidentifier de son rôle de victime et retrouver sa nature.

Un bourreau n’est pas nécessairement moins éveillé qu’une victime. Ils ont simplement des rôles différents.

Est plus éveillé celui ou celle, bourreau ou victime, dont l’âme sait se libérer de l’identification à l’image qu’elle se fait d’elle-même, et cela peut importe le rôle qu’elle joue.

Comprenez que c’est un jeu qui a pour objectif de se rappeler sa nature. Les rôles que vous choisissez d’expérimenter ne modifient pas la finalité du jeu.

Personne sur votre Terre n’est venu pour un autre but.

Lorène : Bon ça me fait bizarre de poser la question, mais je la pose quand-même. Pour Adrien et moi, est-ce qu’il peut nous être dit quel est notre niveau d’éveil, quel est notre parcours sur ce chemin d’éveil ? Est-ce qu’on est des jeunes âmes, des moyennes âmes, des vieilles âmes ?

L’Esprit universel dit : En vérité vous n’êtes pas vos âmes. Je vous ai dit que l’âme est comme un organe sensoriel de l’esprit*. Vous êtes le Je Suis, l’esprit auquel ces âmes sont connectées. Votre Je Suis est très, très ancien.

Lorène : Moi ce qui m’embête avec cette question, c’est la fierté qui va avec. La fausse fierté de prétendre avoir une vieille âme. C’est pour ça que je suis gênée de poser cette question. Mais là dans cette guidance il y a quand même l’idée qu’il y a des âmes plus ou moins éveillées, plus ou moins conscientes de leur nature, qui ont traversé leurs ténèbres.

Adrien : Oui, qui ont une conscience plus avancée de leur connexion avec leur Je Suis.

Lorène : Du coup quelle serait la question à poser ? Je vois ce que j’essaie d’exprimer mais je l’exprime mal. Où en est notre âme sur le chemin de l’éveil ?

Adrien : Là ce que je vois c’est qu’on peut décrire l’âme en terme de degré de confusion ou de pureté. L’âme qui n’a pas ou très peu conscience de son Je Suis est très confuse. Elle se purifie de cette confusion au fur et à mesure de ses expériences. Donc la question serait peut-être : « quel est le degré de confusion de mon âme ? »

Ce qui est difficile à comprendre pour nous, c’est que la réponse on l’a tout le temps et tout de suite. La réponse que j’ai maintenant pour nous, c’est que le degré de confusion est relativement grand. Je comprends le sens de la question, mais la réponse est quelque chose de très « au présent ».

Lorène : Est-ce qu’Adrien et moi on a une vie « simple » parce qu’on est là pour aider les gens, et que c’est bien qu’on ait pas trop de fardeaux dans notre propre vie pour pouvoir aider les gens, ou est-ce que c’est parce que notre âme a atteint un niveau de clarté suffisant pour aider les autres ?

Adrien** : C’est complètement indépendant. La difficulté ou la facilité vécues dans une vie, n’a rien à voir avec le niveau d’évolution de l’âme. C’est une question de mission et de choix d’expérience.

Une âme très évoluée peut choisir une vie très difficile, parce qu’elle ressent qu’elle se purifiera, s’éclaircira encore davantage, par cette expérience.

Lorène : Donc quand on parle de « vieille âme », on parle de quoi, de qui ? Est-ce que vous pouvez citer une vieille âme qu’on connaîtrait dans notre entourage ?

Adrien : Ce qui m’est montré c’est qu’il faut comprendre qu’une vieille âme est une âme alignée avec toutes ses dimensions. Quand l’âme est bien alignée, qu’elle peut bénéficier même sur terre de la connaissance de ses autres dimensions, c’est une vieille âme, qui a atteint une certaine maîtrise, un alignement.

– Là l’Esprit universel liste, à notre demande, le degré de « maturité » des âmes des membres de notre famille ou de nos amis et connaissances. Nous sommes surpris du nombre de vieilles âmes dans notre entourage. –

Lorène : Est-ce qu’il y a majoritairement des vieilles âmes sur Terre ?

Adrien : Oui, c’est de plus en plus le cas. Il y a l’air d’y avoir beaucoup de vieilles âmes qui ont choisi de s’incarner dans l’époque que nous traversons.

Lorène : Il nous a été dit que X. est une vieille âme. Pourtant c’est une personne qui se soucie assez peu de sa connexion à sa dimension spirituelle, qui semble en avoir assez peu conscience ?

Adrien : En fait ce n’est pas parce qu’il regarde par terre que son alignement n’est pas activé. Disons que son alignement n’est plus un travail à accomplir. Il y a beaucoup une question de timing aussi. La connection se fait au moment où c’est nécessaire. Cet alignement est là, il n’est pas expérimenté consciemment, et quand il devient important c’est là, ce n’est pas à refaire.

Lorène : Et pour Y., comment ça se fait qu’on a l’impression qu’il est plutôt sage, connecté, et que pour autant il ait une âme plutôt jeune ?

Adrien : Parce qu’en fait toutes les âmes ne font pas le processus de A à Z. Il y a des âmes qui s’incarnent juste pour certaines expériences, qui sont jeunes, mais elles rejoignent l’expérience à un niveau déjà très avancé en fait. Elles viennent pour une expérience, mais comme si elles ne voulaient pas jouer tout le jeu, elles veulent juste jouer quelques parties.

Lorène : Est-ce qu’on peut être vieux et n’avoir rien appris, et être jeune et avoir appris beaucoup ?

Adrien : Ça dépend. Il y a les âmes jeunes qui s’incarnent sans avoir trop oublié. Donc elles, elles n’ont pas appris grand chose, mais elles se souviennent, du coup elles sont très sages, c’est le cas de Y.. Il y a des âmes qui décident d’oublier vraiment, en mode reset, et elles, qui sont jeunes, partent de zéro.

Après, les vieilles âmes ont appris. Il n’y a pas de vieilles âmes qui n’aient pas appris. Mais ça ne veut pas dire que les vieilles âmes sont nécessairement plus éveillées que des âmes jeunes qui viennent pour juste quelques expériences.

*Référence à la guidance Esprit Saint, Esprit universel, ou Je Suis ?

**Sur la suite de cette guidance, c’est le plus souvent Adrien qui formule directement avec ses mots les informations qu’il reçoit de l’Esprit universel, sans que les phrases soient précisément dictées. Pour faire la différence nous avons choisi de laisser son propre nom dans ces cas-là. (note de Lorène)