Contexte : Lorène et Adrien éprouvent à nouveau des difficultés à communiquer. Chacun d’eux entreprend son processus intérieur pour revenir à la paix et à l’ouverture à l’autre. Au bout de ce processus Adrien demande à l’Esprit universel un regard sur la situation.
Adrien : L’image que j’ai là c’est un cygne blanc. Il y a l’idée de ne pas tordre le cou du cygne blanc. L’idée de mettre de côté l’envie d’attaquer, l’envie de rentrer en conflit, de manière à ce que le cygne blanc puisse continuer de voguer tranquillement. Que ces envies conflictuelles, que ces idées, que ces pensées de conflit, sont simplement à abandonner pour qu’elles disparaissent, pour qu’elles reviennent au néant. Parce qu’il n’y a que ces pensées qui nous invitent à tordre le cou au cygne. En-dehors de ces pensées l’idée ne nous viendrait pas, et ce qui est paisible resterait paisible.
Donc là nous sommes invités chacun à prendre la responsabilité pour nos pensées, ne pas donner de force, de poids, de densité à ces pensées d’attaque, à ces idées qui disent qu’il y a un problème et puis après qui proposent de le régler. Ce sont ces idées-mêmes qui proposent de régler un problème qui rendent ce problème réel, alors que le problème n’existe pas. En réalité il n’y a pas de problème, la communication a toujours lieu, elle est fluide, elle n’est pas verbale.
Tout ce qui pouvait nous être dit sur le genre de situation que nous vivons a déjà dit.
L’Esprit universel dit : D’un côté il y a un vrai travail, un vrai effort à fournir pour Lorène, pour qu’elle apprenne à mieux communiquer, qu’elle apprenne à ne pas réagir du tac-au-tac, qu’elle nourrisse sa communication d’une sagesse, d’une patience, d’une douceur, et pour l’instant Lorène, tu fonctionnes à la baffe. Et comme tu fonctionnes à la baffe pour toi-même, tu ne sais que donner des baffes aux autres. Et donc assez naturellement les autres refusent ce traitement.
C’est pour cela que cette invitation au silence, cette invitation à te traiter avec douceur même dans ce silence, à ne pas te juger quand tu perçois de l’ennui ou que tu n’y arrives pas quand tu médites ou ce genre de choses, tout ça, c’est ce travail là, de lâcher prise de ces pensées, encore et encore et encore, tant qu’elles sont là. Les voir puis : « je me pardonne, j’abandonne ça pour que ces pensées soient défaites, j’abandonne ça à l’Esprit universel, j’abandonne ça à la vie pour que la vie coule en moi de manière fluide, naturellement. »
Et à chaque fois c’est cet entraînement qui est proposé, qui t’est proposé d’accomplir, puisque sans cet entraînement tu continueras à reproduire les mêmes schémas, et tu en voudras aux autres et tu t’en voudras à toi-même du peu d’avancement, du peu de progrès que tu fais, et au final tu te sentiras la victime de quelque chose contre quoi tu ne peux pas lutter, et ce n’est pas vrai. Tu n’es pas la victime, c’est simplement ta décision de continuer à reproduire un mode de communication, une façon d’être qui ne marche pas, et qui ne te convient plus. C’est surtout ça. Cette façon de communiquer maladroitement ne te convient plus. Et tu voudrais aller beaucoup plus loin dans la clarté, la paix que tu voudrais que ta communication apporte.
Pour l’instant tu n’en es pas là et c’est à reconnaître. Mais ça va évoluer si tu veux bien faire l’effort de vigilance lorsque ces situations se produisent. Lorsque tu es tentée de vouloir corriger l’autre, à chaque fois que tu sens que tu as envie de corriger l’autre ou apporter ton grain de sel, vois-le d’abord comme une tentation de l’ego. Ça ne veut pas dire que tous tes apports sont égotiques, ça veut simplement dire que pour l’instant l’ego a prise sur ton envie de partager tes intuitions à l’autre, parce que pour l’instant cette envie est détournée par le filtre de l’ego qui voudrait corriger, mettre une baffe à l’autre pour qu’il se recadre, et ta communication échoue à cause de cela.
Adrien, pour toi l’invitation est de rester concentré, de rester conscient de l’être véritable de Lorène en permanence. Effectivement, Lorène a raison quand elle dit que tu ne devrais pas être gêné par son défaut de communication, c’est vrai, et tu pourrais effectivement t’entraîner à ne pas l’être, et à réellement éprouver de la joie dans ces moments-là. Tout à l’heure tu n’as pas été vexé comme tu as pu l’être par le passé, par la réaction de Lorène. Simplement tu as décidé de ne pas nourrir une discussion qui ne te convenait pas. Mais en faisant cela tu n’as pas ressenti de joie, tu as ressenti un malaise néanmoins, un malaise qui t’a attristé de voir que la communication à nouveau était difficile, problématique, et tu as voulu t’en désengager.
Comprends que c’est un mieux par rapport à l’attitude de se sentir victime de ça. C’est un mieux mais ce n’est pas encore le but. Le but c’est que maintenant tu ressentes, même dans ces situations, même si Lorène ne parvenait pas à améliorer sa communication, que tu ressentes de la joie. De la joie pour la communication que tu partages réellement avec elle, et que tu ne te focalises pas sur ce qui ne marche pas en surface. Et que tu ne t’inquiètes pas de la justesse du couple que vous formez lorsque la communication ne passe pas comme tu le voudrais. Il y a beaucoup de choses chez vous qui sont en transformation, et évidemment pendant ces transformations il y a des ajustements qui s’opèrent, et les choses ne sont pas toujours aussi fluides que vous aimeriez.
Donc centre-toi, ancre-toi, aligne-toi avec le soi que tu es et qu’elle est, c’est cette idée de roi et de reine, parler à un roi, parler à une reine, que j’ai évoquée plus tôt*. Il faut aller plus loin dans la vision. Et cela se fait par l’acte de demander à voir plus loin à chaque fois, à voir plus loin. À voir qui est l’autre. « Je demande à te voir. Je demande à ressentir notre communication réelle. »
Et lorsqu’une communication ne te convient pas, ne vous convient pas, n’hésitez pas à prendre une pause, et à simplement dire comment vous vous ressentez. Lorsque vous voyez que la communication ne va pas dans le bon sens et que vous allez avoir un discours vain, prenez une pause pour dire « ok, là je ressens que ça ne va pas aboutir cette conversation, voilà comment je me sens, et maintenant je voudrais qu’on essaie de communiquer autrement. »
Ce n’est pas grave si les premiers essais ne marchent pas. Tout ça c’est un apprentissage. Soyez patients. Soyez patients avec vous-même, soyez patients avec l’autre. Et pas d’une patience qui attend, une patience qui s’impatiente, « je suis patient, je suis dans l’attente que quelque chose change », ce n’est pas cette patience-là. Une patience qui s’occupe de ce qui la regarde.
Je vous invite à, toi Lorène t’occuper du travail que tu as à faire, des efforts que tu a à faire, de l’apprentissage que tu as à faire sur la communication, c’est important pour toi et tu le sais, et Adrien je t’invite à te concentrer sur cette connexion au Soi, cette connexion des Je Suis, et de voir Lorène telle qu’elle est, et de maintenir cette joie, peu importe ce que Lorène te montre. Tout cela fera aussi partie – et fait déjà aussi partie – de ton entraînement. Donc choisir la joie, pour toi. Voilà.
*Référence à la guidance Parler à un roi, parler à une reine