Contexte : Lorène et Adrien traversent une zone de turbulence. Pris chacun dans leur confusion, ils ne se reconnaissent plus comme une présence aimante auprès de l’autre. Ils demandent à l’Esprit universel de les ramener à la clarté.
L’Esprit universel dit : L’équilibre est difficile à tenir entre vous. Pour le moment vous vous tenez à collier serré afin de vous accorder. Pour cela vous utilisez l’intensité de cette proximité pour sentir la douleur que peuvent provoquer des reliefs pointus de vos personnalités. Vous vous piquez avec ces reliefs.
Le but à cela est de les repérer, afin qu’ils soient adoucis, afin que vous n’ayez plus à craindre d’être collés côte à côte, afin que vous puissiez trouver une véritable sécurité, une sérénité, une paix, dans la compagnie de l’autre.
La pointe qui vous pique aujourd’hui, vous pique intensément. Elle fait appel à des craintes profondes d’être mal-adaptés, d’être perdus, égarés, sans ressource. Tous les deux vous expérimentez ce type de peur.
Pour toi Lorène, la peur d’être mal-adaptée, de n’être pas bienvenue, d’être en trop, de n’avoir pas ce qu’il faut pour jouer d’une façon épanouie le jeu de la vie. Te croyant en faute de n’être pas capable de jouer à ce jeu avec la même aisance que tu imagines chez les autres, tu as peur d’être démasquée comme mauvaise joueuse, indigne finalement, de participer à ce jeu comme le font les autres.
Tu as déjà bien avancé sur la mise en question de cette vision des choses. Aujourd’hui cette vision reste en toi, mais tu n’y crois plus tout à fait. Voilà pourquoi de plus en plus, tu te sens capable de regarder cette vision sans qu’elle occupe toute ta vision. Cet espace laissé libre te permet déjà de voir au-delà, d’avoir conscience d’une porte de sortie.
Pour toi Adrien, ta peur d’être mal-adapté, tu la vis dans ton échec à être l’accompagnant dont aurait besoin Lorène lorsque sa vision s’obscurcit. Tu te sens personnellement responsable de l’amélioration de l’état d’esprit de Lorène, et à chaque fois que sa vision se réobscurcit, tu te sens affublé d’un 0/20. Tu perçois en l’état de Lorène, dans ces moments-là, ton échec. Et c’est face à ton échec que tu réagis par le désespoir.
Tu as autant d’impatience à voir l’état de Lorène s’améliorer, qu’elle en a à voir vos projets avancer. Depuis quand Lorène est-elle devenue ton projet ?
Encore une fois, tu prends sur toi un poids que tu n’as pas à porter. Tu devrais être avec elle à constater ses états comme tu constates les changements du temps qu’il fait dehors, sans que cela ne t’affecte plus que cela. Tu pourrais être conscient que ta simple présence avec elle pour l’observation fine de l’écoulement des jours, c’est cela que vous pouvez partager.
Quand tu sens que tu te refermes face à un nuage passager qui traverserait le ciel de Lorène, reconnais que tu t’es rendu responsable de l’état d’esprit de Lorène, et que cela te fait passer une tristesse passagère chez celle que tu aimes, pour un reproche d’être incapable de rendre Lorène heureuse.