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Les addictions : un parapluie face aux larmes

Par 22 janvier 2021 janvier 24th, 2021 Addictions

Contexte : Après deux semaines de régime sans sucre, Lorène demande à l’Esprit universel s’il peut lui donner un enseignement sur les addictions.

L’Esprit universel dit : Les addictions sont le moyen qu’a trouvé l’humain de se consoler d’une tristesse qu’il n’est pas prêt à reconnaître, car elle lui semble trop forte, plus forte que lui. Afin de ne pas être débordé par cette tristesse, l’humain utilise l’addiction pour faire baisser son niveau de conscience chaque fois que sa tristesse affleure à sa conscience.

Il n’est pas aisé de se libérer de ces addictions, car cela demande à ce que celui qui est aux prises avec elle soit prêt à prendre la décision d’aller voir cette tristesse, de se donner les moyens d’aller la voir. Cela demande énormément d’investissement de sa part, il lui faut du temps, du soutien. Il lui faut trouver des façons d’exprimer sa tristesse par petits bouts, comme pour décompresser progressivement.

Des amis peuvent aider à ça s’ils sont à l’écoute. S’ils acceptent qu’auprès d’eux, la personne en proie à des addictions se montre plus triste qu’à l’accoutumée, et a un discours plus sombre, plus difficile à entendre.

Ce n’est pas facile pour celui qui est addict d’accepter de décevoir les attentes de ses amis, de son entourage, en libérant auprès d’eux chaque fois un peu de sa tristesse.

Voilà pourquoi le plus souvent la personne addicte aura mieux fait de se tourner vers des professionnels, vers des personnes qui sont prêtes à l’écouter, à laisser un peu de cette tristesse se déverser, la stratégie étant de libérer cette tristesse petit bout par petit bout.

Il faut conduire la personne à mettre des mots, à exprimer sa tristesse, à reconnaître sa tristesse. Souvent la personne n’a pas les mots. Elle ressent un mal-être mais elle n’arrive pas à le décrire, n’arrive pas à trouver d’où ce mal-être peut venir, et elle a tendance à rationnaliser, en se disant qu’elle imagine des choses, que finalement tout va bien.

La personne addicte, pour se sortir de cela, doit s’entourer de personnes prêtes à l’accompagner vers sa tristesse, même si en faisant cela, ces personnes pourraient avoir l’impression de lui faire du mal. Le plus souvent les amis sont plutôt là pour réconforter, et donc éloigner de la tristesse. C’est pour cela que c’est si difficile pour les amis d’accompagner quelqu’un d’addict dans la résolution de son addiction.

L’accompagnant doit avoir confiance en ce que cette tristesse vers laquelle il mène la personne addicte qui veut s’en sortir, ne sera que passagère. Elle doit avoir confiance en la personne accompagnée, que celle-ci trouvera son chemin en-dehors de cette tristesse, une fois qu’elle l’aura complètement reconnue, complètement consolée, mais non sans l’avoir vue, non sans l’avoir entendue.

Lorène : Est-ce qu’il est mieux pour la personne addicte, d’essayer d’arrêter l’addiction tout en résolvant ses tristesses petit à petit, ou est-ce que c’est une perte d’énergie et de temps d’essayer de se débarrasser de l’addiction ? Vaut-il mieux alors d’abord s’occuper de la tristesse, et une fois que la tristesse se résout petit à petit, l’addiction s’arrête naturellement ?

L’Esprit universel dit : Très souvent, la tristesse qu’on cherche à compenser par une addiction vient d’une privation de liberté. Un moment où vous n’avez pas été libre de vous expérimenter tel que vous êtes. Et souvent ce moment vous a donné l’impression d’avoir été provoqué par une soumission à des contraintes extérieures.

Ajouter à cette contrainte extérieure une nouvelle contrainte extérieure, comme un régime, comme une privation de la substance à laquelle vous êtes addicte, ne vous aidera pas réellement. Il vous faut comprendre ce qui motive ce comportement addictif. Ce n’est pas juste une question de volonté de changer de comportement. Là encore c’est le même piège. Là encore vous contraignez vos libertés pour ressembler à un modèle qui vous est imposé de l’extérieur. Au premier mal que vous avez reçu, vous ajoutez un deuxième mal.

Là où il est juste de placer la volonté, c’est dans votre désir d’aller voir cette tristesse, et vous avez absolument besoin d’accompagnement.

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