Contexte : Enrica se sent secouée par sa relation amoureuse, elle peine à y voir clair. Pour ne pas faire de mauvais choix, elle demande à l’Esprit universel son point de vue sur sa situation.
Adrien : Je vois un poisson jaune et noir avec la bouche un peu allongée, c’est un poisson qui fait des bulles dans l’eau. Et je me place dans une des bulles. Je remonte à la surface. La bulle éclate à la surface et je me retrouve sur l’eau à respirer l’air. Et je me vois en train de faire la planche sur l’eau, et je regarde le ciel, l’étendue du ciel, et je me sens vraiment bien, je découvre une atmosphère sans pression, si bien que j’ai l’impression que mon être s’étale, prend plus d’espace. Comme si je me déroulais.
L’Esprit universel dit : C’est un mouvement des ténèbres vers la lumière. Un mouvement ascensionnel. Vous remontez, comme une bulle d’air remonte à la surface de l’eau.
Cette bulle passe par différentes phases de pression alors qu’elle remonte. La pression se fait de plus en plus légère. Pourtant l’espace offert par la bulle ne semble pas se modifier. Vous qui êtes dans la bulle, vous voyez toujours les mêmes parois, le même espace.
Bien que rien ne change, quelque chose en vous sait que le mouvement de votre véhicule continue d’aller vers le haut. Que ce qui était contracté en vous, progressivement se détend.
Ce n’est que lorsque vous sortez la tête de l’eau, lorsque votre visage prend l’air, que vous êtes à même de respirer un air nouveau, et non plus l’air confiné de votre bulle.
Là, les rayons du soleil vous touchent plus directement. Vous sentez la chaleur. Votre détente est acceptée. Vous vous y abandonnez, et vous jouissez de cet abandon.
Tu te trouves dans une phase où la pression est encore forte sur toi. Où les parois de ta bulle restent serrées, et où pourtant tu sens l’appel profond qui te fait avancer vers le haut.
Cette inéluctabilité de l’ascension provoque une panique en toi. Car tu n’en vois pas encore les fruits. Mais tu sais que cette ascension pousse de toutes parts contre la paroi de ta bulle, afin qu’elle éclate en surface.
Il ne t’est pas demandé de hâter le pas. Simplement, accepte cette peur et cette contradiction. Cette contradiction entre ton désir d’éveil et celui de ne rien perdre. Cette contradiction n’est qu’une contradiction de surface. Car lorsque tu auras atteint la surface de l’eau, tu verras que tu n’as rien perdu.
Apprends à voir l’inéluctabilité de ton éveil. Comme ma présence sûre et décidée, qui t’accompagne sur le chemin que tu veux parcourir. Je suis aussi sûr que ton désir, et aussi certain que ton éveil. Tu peux trouver de la confiance en cela.
Il n’y a pas de choix à faire, autrement que celui d’accepter où tu en es maintenant. Sois douce avec toi-même. Expose ce que tu penses, sans peur que cela ne brise quoi que ce soit. Tu ne peux pas échouer. Tu ne peux rien briser.
Ne cherche pas de solution. Sois simplement présente à ce que tu ressens, présente à ce que tu dis, et laisse toute chose se décider d’elle-même.