Contexte : Adrien travail d’arrache pied. Sans le savoir il cherche un pont vers une autre manière de faire. L’Esprit universel lui indique le chemin.
Adrien : Je vois une brosse à récurer tournée vers le ciel. Il y a l’idée de me gratter le dos avec cette brosse, fortement, presque à sang. Les poils de la brosse sont blancs. Je sens un refus de la brosse de me gratter à sang pour ne pas se tacher. Il m’est proposé une autre manière : mettre un linge chaud sur mes épaules comme pour exfolier. Ça ouvre les pores et les impuretés s’évaporent ou sont attirées par le linge.
L’Esprit universel dit : Il y a plusieurs manières d’aller en profondeur. Une manière musculeuse où tu déploies de grands efforts pour creuser en toi-même, pour excaver des quantités de boue. Cette méthode épuisante ne t’est attirante en réalité que pour la satisfaction qu’elle te procure d’avoir fait quelque chose, d’avoir lutté et donc d’être libéré, soulagé de tout remord. Tu as « fait ce qu’il fallait ». Et tu affiches cette mine triste, pensives et graves des hommes qui sont allés au combat, qui ont fait ce qu’il fallait.
Tant que cette mine ne te semblera pas drôle, quelque peu ridicule, tant que tu n’auras pas une tendresse joyeuse et amusée pour cette façon de te présenter, l’autre façon que je te propose provoquera de l’instabilité chez toi.
Cette autre manière est celle de la détente. Tu ralentis, tu en fais moins, tu mets en place ta stratégie : tu laisses venir à toi le poisson simplement par ta présence. Qui a dit que la présence n’était pas stratégique ? Qui a dit que la grande disponibilité pour ce qui vient, n’était pas le moyen le plus efficace de parvenir à tes fins ?
Attends, regarde, observe et réjouis-toi. Des yeux détendus voient mieux. Tu fais plus d’espace en ton cœur pour recevoir le cadeau. Tu y es attentif. Attentif à l’espace vide d’abord qui se prépare à accueillir. Attentif au cadeau qui s’en vient et que tu as repéré. Attentif à l’espace plein maintenant que tu couves. Je sais que tu préfères la seconde stratégie.